Une avancée majeure en chimie supramoléculaire !

Andrey Klymchenko et Bohdan Kozibroda de l’équipe Matériaux Photoactifs et Bioimagerie, en collaboration avec le Prix Nobel Jean-Marie Lehn, ont publié une étude novatrice dans Angewandte Chemie International Edition. Cette recherche présente un récepteur artificiel fluorescent, capable de détecter la dopamine avec une bonne sensibilité et une sélectivité remarquable, offrant de nouvelles perspectives en recherche biomédicale et chimie analytique.

Un récepteur artificiel pour détecter la dopamine : Une publication majeure

Andrey Klymchenko, et Bohdan Kozibroda, en collaboration avec le Prix Nobel Jean-Marie Lehn, ont réalisé une avancée scientifique remarquable dans le domaine de la reconnaissance moléculaire.

Cette recherche, publiée dans la prestigieuse revue Angewandte Chemie International Edition, propose une solution innovante pour relever un défi de longue date en chimie : la reconnaissance moléculaire et la détection de petites molécules bioactives, comme les neurotransmetteurs.

Un concept novateur : Le récepteur artificiel fluorescent

Cette recherche repose sur un système supramoléculaire innovant qui associe deux mécanismes complémentaires. La reconnaissance moléculaire est assurée par un ligand lipophile dérivé d’un acide boronique, conçu pour capturer spécifiquement la dopamine. En parallèle, un processus de chimie covalente dynamique intervient dans un nanoréacteur lipidique, où l’association rapide et sélective d’un aldéhyde fluorescent à la dopamine produit une réponse fluorescente claire. Cette synergie permet une détection efficace et précise de ce neurotransmetteur dans des environnements biologiques complexes.

Pourquoi est-ce une avancée ?

Ce récepteur artificiel offre des performances exceptionnelles qui marquent une avancée significative dans le domaine. Il se distingue par une sensibilité élevée, capable de détecter la dopamine à des concentrations micromolaires, même dans des milieux complexes comme le plasma, le sérum sanguin ou l’urine. De plus, sa capacité à imager les gradients de dopamine grâce à une réponse fluorescente ratiométrique bicolore apporte une nouvelle dimension à l’étude de ce neurotransmetteur. Enfin, ce système se révèle particulièrement sélectif, évitant les interférences causées par d’autres amines biogènes présentes dans ces milieux biologiques.

Un impact pour la recherche biomédicale

Ce travail constitue une avancée majeure dans les neurosciences et la chimie analytique, en offrant un nouvel outil prometteur pour la détection et l’étude de petites molécules bioactives dans des environnements complexes. Il stimulera le développement de nouveaux outils de diagnostic médical basés sur la détection de neurotransmetteurs dans les biopsies liquides.

Fluorescent Artificial Receptor for Dopamine based on Molecular Recognition-driven Dynamic Covalent Chemistry in a Lipid Nanoreactor

Bohdan KozibrodaJean-Marie LehnAndrey S Klymchenko

https://doi.org/10.1002/anie.202419905