OnKO•3T-ORL  Responsable: Sophie MARTIN

OnKO•3T-ORL s’intéresse à l’implication de différents  acteurs (cavéoline-1, petits ARN non codants ou miRNA, p53, ΔNP63) dans le développement, la progression, la rechute et la radio-chimiorésistance des cancers ORL (cancers de la bouche, du pharynx et du larynx) liés ou non à une infection par le papillomavirus humains (HPV).

L’une de nos thématiques prioritaire porte sur l’implication des petits ARN non codants ou miRNA, les miR-30-3p, dans la progression locale ou systémique des cancers ORL HPV-négatives et leur intérêt en tant que biomarqueurs prédictifs de la rechute. L'identification de l'activité onco-suppressive (via la suppression de TGFβ/BMP, Conrad et al., 2023) et immunomodulatrice (via l’induction de PD-L1/PD-1/cytokines proinflammatoires, Conrad et al, en préparation, 2024) des miR-30-3p nous incite à approfondir leur potentiel en tant qu'outils thérapeutiques, mono ou combinés, ciblant le microenvironnement immunitaire. Pour répondre à ces problématiques, nous développons des modèles dérivés du patients en 3D de type organoïdes tumoraux simples ou immunocompétents intégrés ou non en systèmes microfluidiques (développement de tumoroïdes sur puce). En collaboration avec l’ICANS (Etude IPRICE) et BrightSens Diagnostics, nous travaillons sur l’intérêt des miRs en tant que marqueurs prédictifs de la réponse aux immunothérapies en participant à une étude ancillaire de l’essai clinique IPRCE (Carinato et al., 2023).

Notre deuxième thématique prioritaire, porté par le Dr Alain Jung,  s’intéresse à la manière dont l’hétérogénéité inter-tumorale peut impacter différentiellement la composante immunitaire du microenvironnement des tumeurs oropharyngées HPV-positives. Nous avons mis en évidence que le facteur de transcription ∆Np63 régule l’expression de facteurs diffusibles immunomodulateurs impactant le recrutement et l’activité de certaines cellules immunitaires. Ces facteurs sont autant de biomarqueurs potentiels dont nous voulons évaluer la pertinence et la robustesse pronostique. Enfin, l’une de nos hypothèses est que le ciblage pharmacologique de certains facteurs caractéristiques de ces tumeurs peut contribuer à modifier l’immunogénicité tumorale et éventuellement potentialiser l’efficacité des immunothérapies.